«Il n'est que des ombres alentour, c'est à toi que je pense.» Première phrase, je ne respire plus. Je la relis encore et encore. Déjà, au simple incipit, l'écrivaine a réussi un tour de force rare en littérature: captiver le lecteur, oui, mais aussi lui faire saisir le livre avant même qu'il ne le lise. On lit la guerre dans les ombres, le pays ravagé dans cet alentour, la mère absente dans le toi, l'enfant fragile dans le pense. C'est donc sur cette note magistrale que commence le sublime roman de l'écrivaine camerounaise Léonora Miano, laissant présager une oeuvre qui ne s'oubliera pas.Gentiment envoyé par la poste par une amie française (merci Céline) en 2007, Contours du jour qui vient a dormi durant un an et quelques miettes sur mon étagère, faute de temps pour le lire. Ou pour m'y plonger véritablement. Après la légèreté et l'insouciance de Gavalda, je me suis dit que j'étais due, après tant de mois sans ces romans hermétiques qui font ma joie d'analyste (et de croque-livreuse), pour une lecture plus... littéraire. Résultat, après une plongée pareille...
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