Pour les journalistes, l'entrée dans le pays est conditionnelle à l'obtention d'une autorisation spéciale — même s'ils décident d'y passer leurs vacances estivales. Et obtenir le visa a tout d'une épopée grecque. «It took over a year to get permission to go in with my camera and nothing quite prepares you for what awaits», écrit sur son site personnel ...
mercredi 22 décembre 2010
Incursion dans Pyongyang
Imaginez-vous devoir aller, en simple touriste, passer deux semaines en Corée du Nord — dans cet univers parallèle où vous ne pouvez circuler autrement qu'avec un guide officiel et où les critiques envers le régime sont passibles d'un séjour en prison.
Pour les journalistes, l'entrée dans le pays est conditionnelle à l'obtention d'une autorisation spéciale — même s'ils décident d'y passer leurs vacances estivales. Et obtenir le visa a tout d'une épopée grecque. «It took over a year to get permission to go in with my camera and nothing quite prepares you for what awaits», écrit sur son site personnel ...
Pour les journalistes, l'entrée dans le pays est conditionnelle à l'obtention d'une autorisation spéciale — même s'ils décident d'y passer leurs vacances estivales. Et obtenir le visa a tout d'une épopée grecque. «It took over a year to get permission to go in with my camera and nothing quite prepares you for what awaits», écrit sur son site personnel ...
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La tentation du monde
«Je connaissais depuis longtemps la rumeur selon laquelle un véritable backpacker n'en est pas encore tout à fait un tant qu'il n'a pas mis les pieds en Inde.» Première phrase, déjà on tombe dans le vif du sujet: l'indéfectible tentation du voyage d'un Québécois qui, sac au dos et responsabilités mises en veilleuse, cherche encore pourquoi l'inconnu peut tant l'obséder.
Difficile de faire plus personnel en terme de récit de voyage. Ici, Patrick Doucet fait tomber toutes les barrières de la pudeur et du non-dit pour nous faire aborder, dans un langage juste mais simple, les aléas de ses errances sur les cinq continents qu'il a foulés en 16 ans. Avec le recul...
mardi 30 novembre 2010
Artistes & gaz de schiste
Quand les artistes du Québec prennent la parole, c'est parce qu'ils estiment que la cause en vaut la peine. Rappelons-nous le tollé provoqué par les compressions en culture du gouvernement Harper, en 2008, qui avait engendré la vidéo Culture en péril — dont j'avais parlé ici. Cette fois-ci, la cause des artistes dépasse le respect d'un appui à leur créativité. Cette fois, ce qu'ils exigent est le respect de notre environnement et des réticences des Québécois face à une dangereuse exploitation: le gaz de schiste.
mercredi 6 octobre 2010
Une bouteille à la mer
Vous avez déjà pensé, dans un élan subit de poésie et d'amour de l'humanité, jeter une bouteille à la mer juste pour voir si elle accosterait sur la rive d'un de vos frères de la terre? (Si on oublie pour un instant les préoccupations environnementales.) Moi oui.
Hier soir, en lisant le fil de la Presse Canadienne (mon lot quotidien au Devoir), je suis tombée sur un texte de catégorie Insolite. Imaginez-vous donc qu'une bouteille mise à la mer par un étudiant américain de Melbourne, en Floride, a mis un peu plus d'un an pour se rendre jusqu'au petit port de pêche de Kilbaha, en Irlande. Incroyable.
Hier soir, en lisant le fil de la Presse Canadienne (mon lot quotidien au Devoir), je suis tombée sur un texte de catégorie Insolite. Imaginez-vous donc qu'une bouteille mise à la mer par un étudiant américain de Melbourne, en Floride, a mis un peu plus d'un an pour se rendre jusqu'au petit port de pêche de Kilbaha, en Irlande. Incroyable.
mardi 5 octobre 2010
Lolita, feu de ses reins
Sorti avec curiosité de son petit étui de velours rose en juillet dernier, lourd de ses quelque 520 pages, Lolita m'a subtilement envoûtée jusqu'à ce que dimanche soir, étourdie, j'en achève la dernière ligne. Après avoir succombé au délicieux — mais troublant — long-métrage d'Adrian Lyne, il y a quelques années, voilà que Vladimir Nabokov, cet écrivain russe au génie fabuleux, vient de me laisser pantoise après un récit fulgurant.
Car Lolita est un chef-d'oeuvre. Écrit à la première personne, le roman relate l'aventure qu'a eue un homme mûr (la quarantaine) avec une «nymphette» de 11 ans, Lolita, cette enfant «à la peau dorée» et aux yeux clairs. C'est à son jury que s'adresse Humbert — car...
Car Lolita est un chef-d'oeuvre. Écrit à la première personne, le roman relate l'aventure qu'a eue un homme mûr (la quarantaine) avec une «nymphette» de 11 ans, Lolita, cette enfant «à la peau dorée» et aux yeux clairs. C'est à son jury que s'adresse Humbert — car...
dimanche 26 septembre 2010
Mon Québec en moi
C'était l'après-midi, un samedi. Le ciel avec ses longs rouleaux noirs fouettés par un vent frais semblait indécis. Le mont St-Hilaire, majestueux, dressait sa carcasse de roc sur mon horizon ébloui par la splendeur du rien. À travers la vitre, je l'ai vu s'approcher comme j'aurais regardé l'Amérique venir à moi au temps de Cartier.
mercredi 15 septembre 2010
Non, je ne suis pas morte
Presque deux mois sans écrire ici. Le temps de faire du grand-ménage dans ma vie et de repartir en neuf, avec la même moi mais ailleurs. Vous êtes curieux?
Je vis maintenant dans un joli appartement du quartier Pointe-St-Charles, à Montréal. Il y a un parc tout près, avec au moins cinq générations d'écureuils qui grignotent l'écorce des arbres et se faufilent entre les bancs. La lumière y est toujours très belle, surtout quand le soleil filtre à travers les branches. En marchant vers le métro Charlevoix, il y a toujours cette rue, cette unique rue, où je peux voir en point de fuite le dos rond et vert du mont Royal, les tubes de verre du centre-ville, le ciel au-dessus de la métropole. Le quartier est tranquille, il y a...
Je vis maintenant dans un joli appartement du quartier Pointe-St-Charles, à Montréal. Il y a un parc tout près, avec au moins cinq générations d'écureuils qui grignotent l'écorce des arbres et se faufilent entre les bancs. La lumière y est toujours très belle, surtout quand le soleil filtre à travers les branches. En marchant vers le métro Charlevoix, il y a toujours cette rue, cette unique rue, où je peux voir en point de fuite le dos rond et vert du mont Royal, les tubes de verre du centre-ville, le ciel au-dessus de la métropole. Le quartier est tranquille, il y a...
mardi 20 juillet 2010
L'homme du quartier chinois
Assis au bout de sa table de bois, toujours la même, il n'a que des pinceaux dans un vase et un cahier très épais. Depuis que je l'observe, il ne semble pas faire autre chose qu'attendre. C'est l'homme du quartier chinois, rue de la Gauchetière.
Ce qu'il fait est un mystère. Même si, sur l'affiche décolorée posée sur le parquet devant lui, on peut lire..
Ce qu'il fait est un mystère. Même si, sur l'affiche décolorée posée sur le parquet devant lui, on peut lire..
mardi 29 juin 2010
Deux lectures, mille sentiments
La petite fille de Monsieur Linh
Encore une fois, je suis sous le charme, comblée, émue. Comme avec tous les autres livres de Philippe Claudel, j'ai tourné les pages La petite fille de Monsieur Linh avec délectation et admiration. L'histoire de ce vieillard probablement vietnamien et de sa petite fille, réfugiés dans un pays dont on ne connaîtra jamais le nom (comme bien d'autres choses d'ailleurs), m'a remuée. Pour sa vibrante humanité, pour ses thèmes qu'on devine plus qu'ils ne sont décrits. Même si parfois l'écriture est presque trop belle...
Encore une fois, je suis sous le charme, comblée, émue. Comme avec tous les autres livres de Philippe Claudel, j'ai tourné les pages La petite fille de Monsieur Linh avec délectation et admiration. L'histoire de ce vieillard probablement vietnamien et de sa petite fille, réfugiés dans un pays dont on ne connaîtra jamais le nom (comme bien d'autres choses d'ailleurs), m'a remuée. Pour sa vibrante humanité, pour ses thèmes qu'on devine plus qu'ils ne sont décrits. Même si parfois l'écriture est presque trop belle...
mercredi 23 juin 2010
Promenade avenue du Mont-Royal
J'aime son ambiance survoltée, ses trottoirs souvent achalandés où on joue du coude pour voir, tout au bout, le mont Royal sagement assis sur l'île. L'après-midi le soleil tape fort, les odeurs persistent et la chaleur tombe sur les passants, qui sourient plus souvent qu'autrement. Quiconque déambule sur le Plateau est certain d'y trouver au moins un racoin sympathique où poser ses sandales le temps d'une trouvaille. Voici mes premiers coups de coeur de cette avenue chérie des Montréalais.
La Boîte noire: tout le cinéma du monde
Je suis entrée y chercher un film, j'en ai découvert des milliers. Que vous cherchiez un classique de Charlie Chaplin ou le meilleur d'Almodóvar, vous le trouverez sans doute parmi les innombrables titres serrés en rangs d'oignons, classés à loisir selon leur genre, leur réalisateur ou leur pays d'origine. En plus d'offrir...
Il était environ quinze heures, le soleil décapait et la boulangerie était pleine. Je suis entrée dans la lumière en biseau pour humer les arômes de pain frais et de pâtisseries chaudes, tout juste sortis du four. À mon grand plaisir...
La Binerie du Mont-Royal: la tradition québécoise
Sur la porte, le menu écrit à la craie blanche annonce déjà le style: ragoût de pattes et crème de blé d'inde côtoient l'éternel pouding chômeur, tous cuisinés selon les recettes originales. À l'intérieur, un comptoir beige imprimé de fleurs de lys et des tabourets ronds reçoivent tour à tour travailleurs, touristes et habitués...
Créations québécoises? Il n'en fallait pas plus pour que je jette un oeil, puis deux au contenu de ce Cul-de-sac: vêtements, sacs et bijoux sont tous confectionnés, sauf sur indication contraire, par une artiste de Montréal, qui travaille sans relâche pour alimenter un marché encore balbutiant...
Librairie Le port de tête: neufs, usagés, bien rangés
Ah, comme je les aime ces librairies aux murs couverts de livres, du plancher au plafond, avec cette odeur de bouquinerie parisienne et de papier vieilli. Le silence impressionnant de cette librairie sympathique, cachée derrière un arbre aux longues branches...
La Boîte noire: tout le cinéma du monde
Je suis entrée y chercher un film, j'en ai découvert des milliers. Que vous cherchiez un classique de Charlie Chaplin ou le meilleur d'Almodóvar, vous le trouverez sans doute parmi les innombrables titres serrés en rangs d'oignons, classés à loisir selon leur genre, leur réalisateur ou leur pays d'origine. En plus d'offrir...
Au Kouing-amann: la Bretagne en bouffe
Il était environ quinze heures, le soleil décapait et la boulangerie était pleine. Je suis entrée dans la lumière en biseau pour humer les arômes de pain frais et de pâtisseries chaudes, tout juste sortis du four. À mon grand plaisir...
La Binerie du Mont-Royal: la tradition québécoise
Sur la porte, le menu écrit à la craie blanche annonce déjà le style: ragoût de pattes et crème de blé d'inde côtoient l'éternel pouding chômeur, tous cuisinés selon les recettes originales. À l'intérieur, un comptoir beige imprimé de fleurs de lys et des tabourets ronds reçoivent tour à tour travailleurs, touristes et habitués...
Cul-de-sac: confections 100 % d'ici
Créations québécoises? Il n'en fallait pas plus pour que je jette un oeil, puis deux au contenu de ce Cul-de-sac: vêtements, sacs et bijoux sont tous confectionnés, sauf sur indication contraire, par une artiste de Montréal, qui travaille sans relâche pour alimenter un marché encore balbutiant...
Librairie Le port de tête: neufs, usagés, bien rangés
Ah, comme je les aime ces librairies aux murs couverts de livres, du plancher au plafond, avec cette odeur de bouquinerie parisienne et de papier vieilli. Le silence impressionnant de cette librairie sympathique, cachée derrière un arbre aux longues branches...
jeudi 17 juin 2010
Lecteurs, lectrices: à vos droits
Dernièrement, j'ai appliqué à la lettre le troisième des dix droits du lecteur, élaborés par Daniel Pennac dans son livre Comme un roman: le droit de ne pas finir un livre.
Il s'agit d'une décision rarissime chez moi que celle de renoncer à un livre. Je leur donne toujours la chance qu'ils méritent, l'attention silencieuse qu'ils exigent, mais il m'arrive, dans certains cas et dans un contexte précis...
Il s'agit d'une décision rarissime chez moi que celle de renoncer à un livre. Je leur donne toujours la chance qu'ils méritent, l'attention silencieuse qu'ils exigent, mais il m'arrive, dans certains cas et dans un contexte précis...
lundi 14 juin 2010
La chirurgie esthétique de Blogger
Il était temps: Blogger vient de faire une mise à jour phénoménale des paramètres de confection de ses blogs. Une panoplie d'arrière-plans sont disponibles ...
mercredi 9 juin 2010
Qui aime Montréal le lise
Si comme moi vous aimez Montréal, la variété des cultures, la cuisine du monde, les endroits sympathiques et les reportages maîtrisés, vous aimerez aussi le Guide du Montréal multiple, fraîchement sorti des presses des Éditions du Boréal. Voilà ce qui m'a tout l'air d'une nouvelle bible pour les backpackers en manque de rencontres fortuites et d'inconnu déconnectant. Yé?
Écrit par deux journalistes de La Presse, ce guide est LE journal de bord de celui qui veut connaître, goûter, comprendre n'importe quelle communauté établie à Montréal...
Écrit par deux journalistes de La Presse, ce guide est LE journal de bord de celui qui veut connaître, goûter, comprendre n'importe quelle communauté établie à Montréal...
mardi 1 juin 2010
La littérature s'avale
Comme toujours, l'été venu, je me mets à lire comme une dérangée: romans, biographies, documentaires, nouvelles... Ces temps-ci, étant donné la proximité de la Grande bibliothèque, je suis particulièrement attirée par ses rangées finement alignées de livres ailleurs introuvables; comme si je n'en avais pas assez sur mes étagères! Cette semaine, je vous propose deux oeuvres, à lire absolument. L'une pour son histoire haletante et dérangeante, l'autre pour son juste portrait de la vie dans un pays totalitaire.
Tout comme le film qu'il a inspiré, le roman Le liseur, de Bernhard Schlink, lu d'une traite une semaine après avoir vu le long-métrage, est excellent. Dans un style soigné, simple, presque dactylographique par moments, l'auteur nous fait connaître Michael, jeune Allemand de 15 ans, et Hanna, une femme beaucoup plus âgée que lui, qui deviennent amants - they have an affair, diraient les Anglais.
Peu après le début de leur relation le «Garçon» (surnom que lui donne Hanna) se met à lui faire, juste avant l'amour, la lecture de romans - à la demande de sa belle. Jusqu'à ce que celle-ci, mystérieusement, disparaisse pour plusieurs années. Nous saurons plus tard pourquoi...
Le liseur: dérangement beau
Tout comme le film qu'il a inspiré, le roman Le liseur, de Bernhard Schlink, lu d'une traite une semaine après avoir vu le long-métrage, est excellent. Dans un style soigné, simple, presque dactylographique par moments, l'auteur nous fait connaître Michael, jeune Allemand de 15 ans, et Hanna, une femme beaucoup plus âgée que lui, qui deviennent amants - they have an affair, diraient les Anglais.
Peu après le début de leur relation le «Garçon» (surnom que lui donne Hanna) se met à lui faire, juste avant l'amour, la lecture de romans - à la demande de sa belle. Jusqu'à ce que celle-ci, mystérieusement, disparaisse pour plusieurs années. Nous saurons plus tard pourquoi...
samedi 29 mai 2010
La croûte cassée fait de la télé
Avec la mode de la web-télé, c'est au tour de Canal Vie de sauter dans la vague: un web-magazine culinaire inspiré du désormais célèbre La croûte cassée est maintenant en ligne, qui reprend les recettes du cahier et en propose de nouvelles. Même que ces nouvelles gourmandises pourraient faire l'objet d'un éventuel tome II, ont chuchoté les auteures...
mardi 25 mai 2010
Ru, de Kim Thúy: le verdict
«Je suis venue au monde pendant l'offensive du Têt, aux premiers jours de la nouvelle année du Singe, lorsque les longues chaînes de pétards accrochées devant les maisons explosaient en polyphonie au son des mitraillettes.»
On dit toujours que l'incipit d'un livre en est le meilleur baromètre. Dans le cas de Ru, cet incipit s'est avéré quelque peu trompeur, laissant présager...
jeudi 20 mai 2010
La croûte cassée: beau, bon, pas cher
mercredi 19 mai 2010
Une plage, un film, un livre
Fascinant. Décoiffant. Enivrant.
Voilà comment qualifier l'excellent roman The Beach, une quête paradisio-psychotique (vous verrez pourquoi) écrite à la fin des années 90 par l'Anglais Alex Garland. Même dix ans après avoir vu le film éponyme pour la première fois au cinéma, je ne me lasse pas de cette histoire de backpacker qui prend le large en Thaïlande.
Richard, un Anglais désabusé dans la jeune vingtaine, arrive à Bangkok après avoir tout laissé dans son pays natal - sans remords, sans regrets. «Escape through travel works», écrit-il (et avec raison). Échoué dans une auberge louche de la ville, il y rencontre Daffy, son voisin de chambre tordu...
Voilà comment qualifier l'excellent roman The Beach, une quête paradisio-psychotique (vous verrez pourquoi) écrite à la fin des années 90 par l'Anglais Alex Garland. Même dix ans après avoir vu le film éponyme pour la première fois au cinéma, je ne me lasse pas de cette histoire de backpacker qui prend le large en Thaïlande.
Richard, un Anglais désabusé dans la jeune vingtaine, arrive à Bangkok après avoir tout laissé dans son pays natal - sans remords, sans regrets. «Escape through travel works», écrit-il (et avec raison). Échoué dans une auberge louche de la ville, il y rencontre Daffy, son voisin de chambre tordu...
dimanche 9 mai 2010
Geneviève & les bibittes cosmiques
Un dimanche sur Facebook
C'est le titre de la chronique que j'ai écrite pour le projet Cyberfax, un journal sur le web lancé par l'école française de Stockholm et le Cégep de Jonquière sur le thème «À qui tu parles quand t'écris?». Il fallait rédiger un article...
vendredi 7 mai 2010
Tout n'est jamais qu'un début
Officiellement, aujourd'hui, j'ai terminé mes études de journalisme. Mon stage au Devoir, après cinq belles semaines passées à rédiger, téléphoner, couvrir, discuter, apprendre et critiquer, est maintenant derrière moi. Comme je suis épuisée! Mais comme j'ai adoré.
En sortant sur le trottoir ce soir, j'ai quand même eu un petit pincement à l'idée que je ne monterai pas jusqu'au 9e étage du 2050 De Bleury lundi matin. Que je n'entendrai pas...
En sortant sur le trottoir ce soir, j'ai quand même eu un petit pincement à l'idée que je ne monterai pas jusqu'au 9e étage du 2050 De Bleury lundi matin. Que je n'entendrai pas...
dimanche 2 mai 2010
La mode Vespa
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la mode Vespa a frappé Montréal. Il m'arrive d'en voir cinq juste en marchant trois coins de rue sur Sainte-Catherine. Et ces petites motos, au cas où vous ne sachiez pas ce qu'est une Vespa, sont de toutes les couleurs: rouge, noir, gris, jaune. Comme en Italie.
Le seul hic, c'est qu'au contraire de l'Italie, les Vespa de Montréal... sont stationnées. Je crois n'avoir vu qu'un seul motocycliste à cheval sur sa monture, alors qu'en Italie, elles sont des centaines à pétarader dans les larges avenues de Rome, Naples et Florence, nous obligeant...
Le seul hic, c'est qu'au contraire de l'Italie, les Vespa de Montréal... sont stationnées. Je crois n'avoir vu qu'un seul motocycliste à cheval sur sa monture, alors qu'en Italie, elles sont des centaines à pétarader dans les larges avenues de Rome, Naples et Florence, nous obligeant...
vendredi 30 avril 2010
La fin de la frousse
Sans surprise, j'ai beaucoup moins ri en lisant le deuxième tome de La frousse autour du monde. En toute franchise, les serrements de coeur ont été plus fréquents que les sourires sincères. Pourquoi? C'est que Bruno a été si profondément perturbé par la pauvreté de pays comme l'Inde et le Bangladesh, par les humains d'Éthiopie et du Yémen que souvent...
lundi 26 avril 2010
J'ai reçu une gifle
J'étais assise dans la salle de concert de la Maison des Jeunesses musicales du Canada, sur le plateau Mont-Royal. Au premier rang de chaises, devant un piano à queue noir Bösendorfer, je regardais le pianiste Winston Choi jouer les premières notes d'une polonaise. C'était le cinquième concert d'un programme organisé en l'honneur du 200e anniversaire de naissance de Chopin.
La gifle a été monumentale. Ces premières notes - à peine trois mesures - m'ont fait réaliser à quel point le piano me manque...
La gifle a été monumentale. Ces premières notes - à peine trois mesures - m'ont fait réaliser à quel point le piano me manque...
samedi 24 avril 2010
La curiosité du moment
En feuilletant La Presse, je suis tombée sur une jolie curiosité des éditions Héliotrope: l'essai Sacré dépanneur!, signé par Judith Lussier. Le charme a opéré instantanément. Comment ne pas être ravie par cette idée d'immortaliser nos incopiables dépanneurs québécois? J'ai fait un détour pour aller le feuilleter tranquillement chez Archambault.
Verdict? Avec son petit format, ses grandes photos (même un peu trop) et ses textes courts, le livre a la qualité d'aborder l'histoire...
Verdict? Avec son petit format, ses grandes photos (même un peu trop) et ses textes courts, le livre a la qualité d'aborder l'histoire...
samedi 17 avril 2010
Ce cher Bruno Blanchet
Quand la nostalgie des voyages m'assomme le printemps venu, un des seuls moyens, désespéré j'en convient, de la faire passer (ou, pire, de l'attiser) est de me gaver de littérature globe-trotter. Ce que je fais en ce moment.
C'est mon amoureux qui m'a prêté les deux recueils de Bruno Blanchet, curieusement intitulés La frousse autour du monde et que je zieutais depuis quelques mois dans les librairies. Tous deux sont une compilation de ses chroniques ''hebdomadaires'' parues dans le journal La Presse entre mai 2004 et juillet 2006. Car le chanceux, oui, est parti deux ans sur la galère. Et quelle galère!
Le premier tome, je l'ai lu en deux heures - maximum trois. La déconnection de l'Occident a été absolue et intégrale. J'ai eu quelques fois de grands éclats de rire sincères à lire ses aventures tellement improbables et si bien écrites, à un point tel que j'avais peur...
C'est mon amoureux qui m'a prêté les deux recueils de Bruno Blanchet, curieusement intitulés La frousse autour du monde et que je zieutais depuis quelques mois dans les librairies. Tous deux sont une compilation de ses chroniques ''hebdomadaires'' parues dans le journal La Presse entre mai 2004 et juillet 2006. Car le chanceux, oui, est parti deux ans sur la galère. Et quelle galère!
Le premier tome, je l'ai lu en deux heures - maximum trois. La déconnection de l'Occident a été absolue et intégrale. J'ai eu quelques fois de grands éclats de rire sincères à lire ses aventures tellement improbables et si bien écrites, à un point tel que j'avais peur...
jeudi 15 avril 2010
Montréal, métro & bourgeons
Voilà déjà près de deux semaines que je suis à Montréal et toujours pas un mot sur ce que j'y fais comme découvertes et rencontres sensationnelles. Vous pouvez facilement imaginer que je pourrais passer quarante heures par semaine à nourrir Ici Geneviève de photoreportages, d'anecdotes, de «Entendu à» et de petites histoires de quartier. Mais pour l'instant, je vous raconte la vie ordinaire d'une stagiaire originale (rires).
Vous aurez le plaisir d'apprendre que j'ai établi mes quartiers dans un nouveau Village, cette fois avec un V majuscule - oui oui, celui-là. La tour de Radio-Canada, avec en arrière-plan le pont Jacques-Cartier, forment l'essentiel du panorama en face du condo où je vis, rue Wolfe. Deux pas et je suis dans le stationnement. Donc, chez moi, pas de bord de mer...
Vous aurez le plaisir d'apprendre que j'ai établi mes quartiers dans un nouveau Village, cette fois avec un V majuscule - oui oui, celui-là. La tour de Radio-Canada, avec en arrière-plan le pont Jacques-Cartier, forment l'essentiel du panorama en face du condo où je vis, rue Wolfe. Deux pas et je suis dans le stationnement. Donc, chez moi, pas de bord de mer...
dimanche 4 avril 2010
Good morning Montréal
Voilà, c'est fait: je suis désormais à Montréal! Pour les cinq prochaines semaines, je serai en stage au quotidien Le Devoir, rue De Bleury, qui fête cette année son centenaire. Inutile de vous dire que ce moment, il était attendu!
De ma petite chambre vert et bleu pâle, je ne vois que des balcons (dont le mien), mais le soleil entre à flots et le ciel est très bleu. Dans le salon, qu'y a-t-il à la fenêtre?...
mercredi 10 mars 2010
La bonne & la mauvaise nouvelle
C'est toujours mieux de commencer par la bonne.
La bonne nouvelle, c'est que je vais écrire plus souvent sur Ici Geneviève. Étant donné que je vais bientôt en stage au journal Le Devoir, à Montréal...
La bonne nouvelle, c'est que je vais écrire plus souvent sur Ici Geneviève. Étant donné que je vais bientôt en stage au journal Le Devoir, à Montréal...
mercredi 24 février 2010
SER: à la rencontre de l’autre Amérique
Cinq pays étalés sur quatre murs en 33 photos issues d’un an d’errances. Voilà le portrait de SER, une série de clichés signée Nicolas Lévesque et exposée au Centre des arts et de la culture de Chicoutimi du 18 février au 28 mars 2010.
C’est pour étudier pendant un an dans une école de direction photo de Santiago, la capitale du Chili, que Nicolas Lévesque, photographe-cinéaste originaire de la région, a d’abord mis les voiles pour l’Amérique Latine. Dans ses bagages...
dimanche 14 février 2010
Milan l'opulente
Récit de voyage - 4 au 6 juin 2009
Le voyage en TGV de Paris vers Milan dure huit heures et mérite sans hésitation le qualificatif d'infernal. À notre gauche, une famille italienne (comptez au moins dix personnes) fait autant de bruit qu'une batterie de cuisine en chute dans un escalier de métal. Devant nous, un couple descend systématiquement la toile devant le magnifique paysage des Alpes, moi qui voudrais plutôt être sur le toit pour ne rien manquer. Vous voyez le portrait.
Nous arrivons en gare de Milan à 22h30, fourbues, désorientées, mais électrisées d'enfin mettre le pied en Italie. Avec ma cousine Claudia qui nous attend...
samedi 16 janvier 2010
L'épatant Flower
Dans Flower, pas de massacres, pas de temps, pas de canons ni de musique cannibale. Dans Flower, vous êtes le vent. Votre objectif est de ramasser des pétales de fleurs dans un champ, de voltiger dans le ciel jusqu'à ce que vous ayez assez de pétales pour passer dans un autre paysage. Voilà tout.
Croyez-moi, je n'aurais jamais cru parler d'un jeu vidéo sur Ici Geneviève. Mais Flower, au contraire de bien d'autres jeux vidéos...
mardi 12 janvier 2010
Deux grandes lectures
L'histoire de Pi
Ce fameux livre de Yann Martel, qui s'est récolté les honneurs en 2002 avec, entre autres, le prestigieux Man Booker Prize, était depuis longtemps sur ma liste de lectures. Non parce qu'il m'avait l'air à tout casser, mais parce qu'il m'intriguait.
Je peux compter sur les doigts d'une main les livres qui m'ont à ce point aspirée. Je me suis farci les 330 pages de Life of Pi, dans son excellente traduction française, en quatre jours. Je peux vous assurer que j'ai intrigué tous ceux à qui j'ai résumé, au fur et à mesure, les chapitres du récit. Alléchés, ils voulaient toujours en savoir plus.
L'extraordinaire histoire est celle de Pi, un jeune Indien dont le père tient le seul zoo de Pondichéry, colonie française de l'Inde. Tout petit, très brillant, il s'intéresse à toutes les religions, à tous les animaux et se distingue des jeunes de son âge. Mais pour des raisons politiques....
Ce fameux livre de Yann Martel, qui s'est récolté les honneurs en 2002 avec, entre autres, le prestigieux Man Booker Prize, était depuis longtemps sur ma liste de lectures. Non parce qu'il m'avait l'air à tout casser, mais parce qu'il m'intriguait.
Je peux compter sur les doigts d'une main les livres qui m'ont à ce point aspirée. Je me suis farci les 330 pages de Life of Pi, dans son excellente traduction française, en quatre jours. Je peux vous assurer que j'ai intrigué tous ceux à qui j'ai résumé, au fur et à mesure, les chapitres du récit. Alléchés, ils voulaient toujours en savoir plus.
L'extraordinaire histoire est celle de Pi, un jeune Indien dont le père tient le seul zoo de Pondichéry, colonie française de l'Inde. Tout petit, très brillant, il s'intéresse à toutes les religions, à tous les animaux et se distingue des jeunes de son âge. Mais pour des raisons politiques....
lundi 11 janvier 2010
Une pieuse bibliothèque
C'est samedi à Québec, il fait très froid. Impossible de prendre la vieille ville en photo comme prévu, mon appareil comme mes mains vont geler sur place. Le nez dans le col, je marche sur la rue Saint-Jean quand je vois, sur le babillard de la mystérieuse église dont je n'ai jamais su le nom, le mot «bibliothèque». J'ouvre la porte pour m'y engouffrer.
À l'intérieur règne un silence d'église. Sous l'immense voûte de bois, des rayons de livres...
À l'intérieur règne un silence d'église. Sous l'immense voûte de bois, des rayons de livres...
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